Service militaire et civil
Les chantiers de jeunesse
Eté 1940 : Le gouvernement de Vichy cherche à occuper les jeunes soldats qui se retrouvent errant sur les routes après la signature de l'armistice, et ceux en âge de faire le service militaire.
Ils sont affectés dans des chantiers de jeunesse confiés à l'autorité du général de La Porte du Theil.
Regroupés en petites unités dans les montagnes, ils sont chargés, dans le cadre de travaux d'intérêt général, de l'abattage d'arbres (bois de chauffage, charbon de bois pour les gazogènes), de la réparation de routes, de l'aide aux viticulteurs, etc.
Ils vivent dans des baraques en bois qu'ils ont, la plupart du temps, construites eux-mêmes.
Les chantiers de jeunesse perdront de leur intérêt avec l'occupation de la zone libre, et l'envoi des jeunes au Service du Travail Obligatoire. Ils cesseront de fonctionner en juin 1944.
Sur les photographies de Marcel Sabatéry, prises entre mars et octobre 1941, nous découvrons le groupe 3 du camp 35, implanté dans la Forêt Noire, à la mine d'Escoussens, 14 km au dessus de La Bruguière.
Parmi les jeunes, commandés par André Bernard d'Agde, on reconnait des Bessanais (Marcel Sabatéry, Henri Delpech, Maurice Gros, Joseph Delpech), des Agathois (Henri Julien, Gérard Mathieu, Emile Martin), des Viassois (Joseph Cabanel), etc.