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Michel SABATERY
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6 août 2008

// BESSAN Des Usines du Midi au Centre

BESSAN

Des Usines du Midi au Centre d'Elaboration RICARD.

 

Les usines du Midi.

Vers 1936, la sucrerie centrale de Cambrai ouvre une distillerie à Bessan, sur un terrain proche de la voie ferrée, pour la fabrication de 50 hl d'alcool pur par jour ; alcool obtenu à partir de marc, de lie et de vin. Le directeur de cette distillerie, appelée Les Usines du Midi, est André Pauzier et le contremaître Edward Gaudy.

En 1942, la distillerie fabrique un concentré de moût de raisin qu'elle vend comme confiture.

En 1945-46, les Usines du Midi s'agrandissent. Elles travaillent pour le ravitaillement, fabriquent de la confiture de raisin, et un apéritif ou quinquina préparé à partir de vin concentré pour obtenir le degré nécessaire. Elles emploient pour cela 22 ouvriers.

En 1955, enfin, les Usines du Midi élaborent du jus de raisin.

 

Des usines du Midi au centre d'élaboration Ricard.

En 1959, les Usines du Midi sont rachetées par Paul Ricard qui continue la fabrication du jus de raisin, commercialisé sous la marque "Bendor". André Pauzier reste directeur du centre.

Le jus de raisin n'ayant pas donné satisfaction sur le plan de la commercialisation, les dirigeants de Bessan, pour sauver l'usine, proposent à Paul Ricard, qui ne peut satisfaire à une grosse demande, de produire du Ricard.

Afin de pouvoir le faire rapidement, ils récupèrent d'anciennes chaînes et, le 1er juin 1965, la première bouteille de Ricard sort de l'usine. Les chaînes permettront alors de sortir 18 000 bouteilles par jour avec 8 employés, sous la direction d'André Pauzier, remplacé en 1975 par Jean Sauvagnac, puis Jacky Fournet et Michel Foulquier.

 

Les produits de base.

Jusqu'en 1980, l'anéthol est acheté sur le marché français. Dans un souci de qualité, la société décide de produire l'anéthol à Bessan, à partir d'essence de badiane venant de Chine ou du Vietnam, ou de fenouil cultivé dans le Tarn. Une colonne de rectification est installée. Il en est de même pour la réglisse qui, d'abord achetée en poudre, est ensuite achetée en bâton, dans le sud de l'Italie, en Turquie, au Liban... et broyée en copeaux à Bessan, puis plongée dans une solution alcoolisée pour en extraire un jus entrant dans la composition du Ricard.

Bessan devient alors le centre mondial de préparation des produits de base pour la fabrication du Ricard. Il ne restera plus ensuite qu'à mélanger eau, alcool et produits de base dans l'usine même de Bessan ou dans d'autres usines, et à mettre en bouteille.

 

Le centre d'élaboration prend de l'importance.

Dans les années 1990, plusieurs usines Ricard sont fermées afin de diminuer les coûts de production. L'usine de Bessan, qui reste ouverte grâce à ses installations uniques pour la fabrication des produits de base, voit ses prévisions de production augmenter.

Vers 2000, la nouvelle chaîne, entièrement automatisée, permettra de sortir 80 000 bouteilles par jour avec 5 personnes. Une production qui devrait dépasser rapidement les 100 000 bouteilles, qui pourront être stockées dans les nouveaux locaux créés en 2000.

 

La chaîne.

A Bessan, les bouteilles arrivées neuves de différentes verreries sont mises sur la chaîne et rincées au Ricard pour en extraire les poussières. Parvenues à la cuve de tirage, elles sont remplies puis capsulées, étiquetées, mises dans des cartons qui sont déposés sur des pâlettes pour expédition.

 

Le tourisme industriel.

En 1999, la société Ricard se tourne vers le tourisme industriel en organisant des visites guidées.

 

La politique sociale.

On ne peut parler de la société Ricard sans dire un mot sur sa politique sociale avant-gardiste dont profitent tous les employés, avec centres de vacances quasi gratuits au bord de la mer et à la montagne, mais aussi la distribution d'actions puis la participation aux bénéfices.

  

Article Michel Sabatéry

Bessan, 2001

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